Se défendre, coûte que coûte...

Rodney et sa fille avaient pénétré dans une pièce. McKay vit que Sara verrouillait la porte. Mais rien n'y faisait. La bête avait glissé un bras, ou une patte , dans l'entrebâillement de la porte et tentait de l'ouvrir en forçant.

Lorsque le Canadien remarqua qu'ils se trouvèrent dans l'armurerie. Donc aucune autre issue...Mais il y avait tout ce qui fallait pour se défendre. Il tapota le bras de sa fille et lui dit.


- Sara, regarde...

Du menton, il désigna une étagère remplie de AP42 et à côté, sur une autre étagère, se trouvait les gilets pare-balles portés par les équipes partant en mission.
En faisant fi de la bête qui essayait d'écarter les portes, Rodney se précipita vers l'étagère où se trouvaient les gilets, en prit un et s'en équipa. Puis il en tendit un à sa fille. Sur l'autre étagère il prit deux AP42, un pour lui et un pour Sara. Elle semblait hésiter à le prendre.

- Tu sais t'en servir ?

Il la regarda un court instant. Puis tout en faisant les manipulations sur l'arme, il lui expliqua rapidement comment elle marchait, car Rodney se doutait que Sara connaissait les caractéristiques de l'arme en question. Il lui manquait que la pratique de celle-ci.

- Alors là, elle est en fonction paralysante...

Une petite lumière jaune s'allumait.

-... Maintenant en fonction par balles.

Une lumière bleu signalait la fonction.

-... Et maintenant en fonction décharges énergétiques.

Une lumière rouge le montrait.

-... Pour tirer tu appuies ici, bien évidemment.

Il lui montra la gâchette de l'arme en question. Il regarda de nouveau sa fille et il remarqua qu'elle semblait anxieuse.

- On met nos armes en fonction décharges d'énergies. Prête ?

Malgré tous les événements qui s'étaient passés, Rodney avait su maîtriser sa peur depuis qu'il avait attaqué la bête dans l'infirmerie. Mais à cet instant, il sentit une angoisse l'envahir. Peut-être était-ce dû au fait du regard lancé par sa fille, plein de peur. Ou tout simplement qu'il avait peur de mourir maintenant ? Ou peut-être que c'était sa nature profonde qui refaisait surface ? Car ce n'était qu'un simple scientifique.

Tremblant il dirigea l'arme vers la créature, il était prêt à la recevoir.

McKay, son pistolet bien en main, tremblait de tous ses membres. Comment diable il s'était retrouvé dans cette situation ? C'était pour ces situations LA qu'il avait arrêté les missions ! Pour être tranquille dans son labo, à disséquer n'importe quel objet, ramener dont ne savait où.

Malgrè tout, la bête continuait avec ses pattes à ouvrir la portes, qui allait bientôt céder. Il était prêt à la recevoir. Enfin, prêt... C'était facile à dire.

Rodney sentait que sa fille ne bougeait pas, attendant patiemment le moment opportun. la pauvre pour sa première affectation à la base... Elle était en proie avec une énorme bête.

* J'aurais jamais dû me lever aujourd'hui... J'aurais dû continuer à embêter Radek tiens. Il doit se la couleur douce en mission... Pfff*

Lorsqu'un bruit tira Rodney hors de ses pensés. l Il agrippa plus fermement son arme, mais il se rendit compte que le bruit venait de son oreille. C'était sa radio. Quelqu'un tentait d'entrer en communication avec eux.

- Rodney? Sara? Vous m'entendez? Vous êtes bien à l'armurerie?

Rodney ouvrit les yeux en grands. Étonné, il regarda sa fille. Il tint d'une main son AP42, puis de l'autre il appuya sur son oreillette.

- Radek, c'est toi ? Mais comment...

* Il était pas en mission lui !*

Rodney avait-il bien entendu ? Le Tchèque voulait servir d'appât. Mais il avait manger quoi au petit déjeuner pour avoir cette idée saugrenue.

- Non mais t'es malade Radek ? Mais tu veux prouver quoi ? Tu feras pas le poids. Puis nous on a des armes ? On a pas besoin d'héroïsmes déplacés !

Dans l'affolement la voix de Rodney était devenu plus aigüe. Il ne voulait absolument pas que Radek joue les héros, et si il lui arrivait quelque chose. Il fallait trouver une autre solution, mais pas celle-ci, elle était trop dangereuse.

Plongé dans ses réflexions, Rodney remarqua que la bête avait cessé toute tentative pour ouvrir la porte. Le Canadien baissa son arme et il regarda sa fille. Il haussa les épaules, signifiant qu'il ne comprenait pas. Puis... D'un seul coup, il ouvrit de grands yeux.

*Merde Radek !*

Il appuya sur sa radio.

- Radek ! Ne fait pas l'idiot ! Radek !

Aucune réponse de l'autre côté que le grésillement. Que faisait le Tchèque ? Il n'avait quand même pas osé...

*Espèce de Tchèque têtu !*

Le scientifique semblait paniqué. Non, rectification... Il était paniqué.

- Sara, ouvre la porte !

Rodney prit son arme à deux mains et attendit que la porte s'ouvre. La peur de mourir s'en était allée, seule la peur de voir un ami mourir persistait.

Il faut dire que depuis que son père lui avait énuméré les fonctions d'un AP42, Sara s'était uniquement contentée d'hocher de la tête en guise de réponse. Bien sûr, elle connaissait déjà le fonctionnement de cette arme. À vrai dire, elle avait déjà à son actif plusieurs heures d'entraînement au tir et parmi les différents équipements militaire utilisés, l'AP42 s'était retrouvé en tête de liste. Bien que la jeune scientifique ne considérait pas cette arme comme étant sa préféré, malgré tout l'avantage technologique qu'elle représentait, elle savait relativement bien s'en servir. Seulement, bien qu'elle ne doutait pas de sa capacité à utilisé l'AP42, Sara redoutait le moment où elle devrait faire feu. L'image des cadavres découverts dans l'infirmerie lui remontait en tête et elle craignait ce que la bête pourrait leur faire, à elle et son père. À cet instant précis, elle chercha un peu de courage dans les yeux de celui-ci. Malheureusement, elle ne réussit qu'à lui transmettre sa crainte. Sara soupira et reporta son attention vers la créature qui cherchait toujours à se frayer un chemin jusqu'à eux. La jeune fille pointa son arme en direction de la tête de la chose, bien qu'elle sentait ses mains trembler légèrement.

- Radek, c'est toi ? Mais comment...

À ces mots, Sara porta son attention en direction de son père. Radek? Mais, de quoi parlait-il? À peine avait eut-elle le temps de réfléchir à cette question que le lien se fit rapidement dans sa tête. La radio! Avec une exécution identique à celle de son père, elle porta une de ses mains à son oreille. Seulement, elle n'y trouva aucune radio, la sienne étant tombé dans les labos lors de l'esquive de la bête. Heureusement, grâce au silence relatif de la pièce ainsi qu'à un soupçon de concentration, elle réussit à entendre aussi le second message de Radeck.

- Non mais t'es malade Radek ? Mais tu veux prouver quoi ? Tu feras pas le poids. Puis nous on a des armes ? On a pas besoin d'héroïsmes déplacés !

Sara n'appréciait pas vraiment non plus le fait de voir Radeck se débrouiller seul avec la bête. Il n'était pas question que quelqu'un d'autre sur cette base meure à cause de son erreur dans les laboratoires. Jamais elle n'aurait dû terminer l'opération d'ouverture...

- Radek ! Ne fait pas l'idiot ! Radek !

Impuissante, Sara se contentait d'oberver l'air paniqué qu'affichait son père. Vraiment, elle était tout aussi inquiète que lui. Dès qu'il lui demanda d'ouvrir la porte de l'armurie, elle s'exécuta sans aucune hésitation. Mais qu'est-ce que leur ami faisait? Apparement, la bête avait délaisser l'attention qu'elle leur portait pour se tourner vers autre chose, mais quoi? Ça, la jeune fille n'en savait rien, mais alors qu'elle voyait la bête s'éloigner dans l'un des tournants du couloirs, elle s'élança à sa suite, bien déterminer à lui tirer quelques balles dans le crâne.

Radek tourna la tête vers l'entrée de l'armurerie et souffla un grand coup. Au même moment, la voix de Rodney lui vrilla les oreilles.

- Non mais t'es malade Radek? Mais tu veux prouver quoi? Tu feras pas le poids. Puis nous on a des armes! On a pas besoin d'héroïsme déplacé!

Allez, McKay et son habituelle manie de dénigrer les actes des autres... Pfff, si c'était comme ça, il allait lui montrer.
Radek se redressa lentement, et lâcha ses dossiers lourdement sur le sol. Après tout, il avait bien fait de les garder avec lui. Il entendit la bestiole qui arrêtait de gratter à la porte de l'armurerie. Bien, elle l'avait entendu elle aussi. Il repoussa la voix dans sa tête qui lui ordonnait de se barrer et de laisser tomber, et remonta les manches de son sweater.

* Hajdy! Se je odešlý... *

Le Tchèque sortit de sa cachette qui n'en était pas vraiment une, et tomba nez à nez avec la créature.

- Hergot...

Il ne réfléchit pas plus que ça et se mit à détaler comme un lapin.
Dans son oreille, il entendit Rodney qui semblait inquiet.

- Radek ! Ne fait pas l'idiot ! Radek !

* Trop tard! Hrom do čepice, comment je vais faire maintenant? *

Il s'engouffra dans une salle et s'enferma dedans, puis alla se recroqueviller au fond. Dehors, le truc mutant semblait décidé à le bouffer et s'en prenait aux portes...

- Et voilà, retournement de situation aussi inutile qu'idiot, maugréa-t-il après lui-même.

Sara remettait le mécanisme d'ouverture de la porte en marche, Rodney trépignait d'impatience, afin de savoir ce qui était arrivé à Radek. Un cliquetis se fit entendre, suivit par le bruit caractéristique d'une porte qui s'ouvrait. Rodney se précipita hors de l'armurerie, arme au poing, laissant sa fille en plan. Il supposait qu'elle le suivait. Il actionna sa radio et tenta de communiquer avec Radek.

- Radek, est-ce que tu me reçois ? Radek ?

Rien. Aucune réponse... Que le grésillement. A quelques mètres il vit étalé sur le sol, des documents. Il se baissa, regarda les dossiers et reconnut sur certains l'écriture du Tchèque. Ils lui appartenaient.

* Et voilà, il a servit d'appât !*

Il se releva et ré-actionna de nouveau sa radio. Espérant avoir une réponse du scientifique.

- Radek... T'es là ? Réponds !

Toujours rien. Il ne savait toujours pas où le Tchèque se trouvait. Mais une chose était sûre ! Il n'était pas mort ici, sinon il y aurait du sang partout. Puis il se rappela l'état des corps dans l'infirmerie. Il chassa cette idée, il ne pouvait imaginer, qu'il était arrivé la même chose au Tchèque.

Il se remit à la recherche de Radek. Sur le chemin il découvrit la radio de Radek jonchant le sol, elle était en milles morceaux.

* Il pouvait toujours m'entendre celui-là !*

quand il entendit un hurlement, grognement. Il supposa que c'était la bête et il fonça en direction du bruit. Comme quoi le Canadien pouvait faire preuve de courage dans les situations difficiles.