Olesia : Après la bataille

Extra-Terreste Nombre de messages : 83 Date d'inscription : 07/11/2008

Le métro ne fonctionna pas ce coup-ci. Et ce, malgré les efforts désespérés de l'androïde pour le mettre sous tension.
Akyna avisa une trappe de secours à l'arrière de la rame. Apparemment, elle donnait sur la voie. Ça irait parfaitement pour le moment. Il fallait mettre le plus de distance entre elles et les autres...
L'androïde sauta donc sur la voie et commença à courir le plus vite possible dans le tunnel en direction de la porte des Étoiles...
La course dura près de deux heures, durant lesquels Akyna parcourut pas loin de 70km. Elle déboucha dans la salle semi-enterrée, son chargement humain toujours dans les bras.
Ekaterina n'avait toujours pas reprit conscience, ce qui commença à inquiéter l'androïde.

Akyna sortit de la salle semi enterrée pour retrouver un paysage familier: l'aire de la porte d'Olésia.
La navette n'avait pas bougé d'un pouce. Au sol l'on pouvait distinguer les traces de pas d'Ekaterina ainsi que les siennes.
Rien d'autre. Et rien à signaler. Pour s'en assurer, Akyna balaya l'horizon plusieurs fois avec différents types de vision. Rien, si ce n'est le bruit du vent dans les arbres, les sifflements d'un oiseau dans le lointain ou quelques animaux sauvages vacants à leurs occupations...

L'androïde décida d'installer la jeune humaine dans la carcasse de la navette atlante. Elle l'y déposa délicatement et la couvrit d'une antique couverture qu'elle trouva dans une pochette hermétique à l'intérieur de la navette, sous un siège du cockpit. L'androïde observa les signes vitaux d'Ekaterina et tenta de déceler de quoi souffrait la jeune humaine.
Elle ne trouva rien qui puisse vraiment aider l'olésienne à se rétablir...

Prise de désespoir, l'androïde préféra se concentrer sur les systèmes du "clavier de la porte" de la navette atlante. Apparemment, ils avaient subit une série de manipulations visant à le remettre en état après le crash. Akyna lança un scan système et injecta une partie de ses nanites régénératrices dans le système.
Les résultats furent intéressant: tout devait normalement marcher. A la condition d'avoir un peu de courant et quelques insignifiantes réparations.
Pour ces dernières, Akyna ordonna à ses nanites de s'en charger. Pour la seconde, elle chercha dans la mémoire morte de la navette les plans de l'engin, qu'elle découvrit par hasard assez rapidement. Entre les logiciels de commandes et un morceau de musique étrange. Elle ne savait pas à qui appartenait réellement cet engin, mais la personne en question avait du se planter en téléchargeant la musique à cet endroit...

De l'énergie...Où en trouver dans le coin?
Soudain, son esprit fit "tilt". Elle en avait, elle, de l'énergie!
Son réacteur à fusion froide fonctionnait toujours...
Il fallait maintenant trouver comment faire parvenir l'énergie aux systèmes voulus. La réponse lui vint en examinant les plans: il y avait un câble d'alimentation principale qui courrait pas loin. Et mieux: il se trouvait à portée de main, dans une zone non blindée de la coque du vaisseau.
Il ne fallut pas longtemps à Akyna pour défoncer la cloison en question et se saisir du câble. Elle le dénuda sur une bonne partie et le posa sur la banquette de la navette.
De son doigt, elle effleura la base de son cou. Une petite trappe, indécelable même en y faisant attention, s'ouvrit doucement, révélant une sorte de gelée jaune pale disposée dans une sorte de carré métallique faisant presque la taille de la trappe. Soit au total à peu près deux centimètres carré.
La gelée émettait une douce lumière pale. Cet étrange dispositif était en fait un système d'interface universelle diablement ingénieux. Il prenait la forme de ce que l'on lui présentait, quoique ce soit...
Akyna planta doucement le câble dans la gelée, qui se fondit avec ce dernier pour ne faire qu'un. C'était fait.

L'androïde contrôla ses réserves énergétiques. 5 heures d'autonomie plus la demi-heure de surplus de secours. Akyna tenta de dériver une partie de l'arrivée d'énergie du réacteur vers l'interface universelle. Elle réussit avec l'aide de ses nanites, mais cela réduisit d'une heure son énergie restante. Plus que 4h...
Elle mit sous tension son alimentation de fortune.

La chance devait être avec elle: la console s'activa. Ses niveaux d'énergie restèrent dans le raisonnable. Parfait.

Maintenant que l'on pouvait aller quelque part, où aller? Quelque part où l'on saurait soigner Ekaterina, qui restait allongée sans connaissance contre la paroi de la navette...
Pourquoi pas cette fameuse Atlantis dont Ekaterina lui avait parlée? Il suffisait de naviguer dans la mémoire morte pour trouver l'adresse. Et c'est ce que fit la jeune androïde. Elle la découvrit cachée et protégée par un système de cryptage particulièrement audacieux. Toutefois, il ne résista pas longtemps à Akyna.
L'adresse qu'elle trouva alors lui fit un choc: elle la connaissait déjà!
C'était celle qu'elle avait essayée à deux reprises sur Cargis pour tester la porte!

Alors qu'elle allait saisir l'adresse, elle tomba sur un petit fichier texte. Il s'agissait d'une sorte de rapport de mission. Elle le parcourut d'un œil virtuel distrait, lorsqu'elle tomba sur un passage particulièrement intéressant.
Il était écrit que la porte d'Atlantis était protégée par un bouclier empêchant les corps de se rematérialiser. L'androïde trouva soudain des informations concernant les modes de communication atlantes. Ils utilisaient des appareils à onde courte. Semblable à l'étrange boitier noir qu'elle avait ramassée lors de sa première visite dans la carcasse atlante.

L'androïde sortit le boitier et l'étudia un moment. Elle trouva du premier coup le bouton "ON". Contrairement à toutes attentes, la radio s'alluma après un léger grésillement.
Elle allait saisir l'adresse et demander l'ouverture du bouclier en espérant qu'il en serait ainsi. L'argument d'Ekaterina nécessitant des soins urgents pourrait peut être aider...

Rapidement, les agiles doigt de l'androïde encodèrent l'adresse d'Atlantis. Il allait falloir être convaincante...

"la fin et le commencement d'une histoire", Salle de contrôle de la porte des Etoiles